mercredi 4 juin 2014

French Camp (Californie)

Jean en salut louveteaux devant French camp

French Camp (camp français) doit son nom à l'histoire des trappeurs et explorateurs canadiens-français qui parcouraient la région de l'Oregon et ce secteur de la Californie dans la première moitié du XIXe siècle pour chasser et capturer les fourrures pour le compte de la Compagnie de la Baie d'Hudson. Cet endroit fut le point de chute et le terminus de la "Piste Californie".

En 1821, Louis Pichette fut le premier coureurs des bois canadien-français à explorer cette partie de la Californie mexicaine. Il ouvrira un des chemins de la "Piste de la Californie". Vint ensuite Michel Laframboise, né à Montréal en 1797, qui fut le plus actif des trappeurs et négociants canadiens-français. Surnommé "Capitaine de la piste de la Californie", il sillonnait chaque année l'Oregon et la Californie avec ses compagnons en quête de peaux de loutres, de castors et d'ours. John Sutter, un homme d'affaires et chercheur d'or suisse installé en Californie, se plaignit de l'agissement des trappeurs de Michel Laframboise qui, fort d'une centaine de personnes (une soixantaine de trappeurs accompagnés de femmes et enfants), ratissaient la région en quête de castors, loutres et ours1.

En 1832, Michel Laframboise créa ce poste de commerce et de traite de French Camp, qui devint un lieu d'échanges avec les amérindiens qui s'y rendaient, notamment lors de la grande foire annuelle, par centaines de personnes pendant parfois une semaine2.

Jusqu'à la conquête de la Californie mexicaine par les États-Unis en 1845, ce lieu avait une dénomination espagnole : "El Rancho del Campo de Los Franceses ".



Coureur des bois

Un coureur des bois ou coureur de bois était, comme le voyageur, directement impliqué dans la traite des fourrures avec les Amérindiens. Il opérait durant le xviie siècle en Amérique du Nord coloniale, mais, à l'opposé du voyageur, il ne possédait pas de permis de traite émis par le roi de France.


Durant les trois premiers quarts du xviie siècle, le commerce de la fourrure était très libéral pour la Nouvelle-France. La compétition était féroce et beaucoup de colons s'aventuraient hors des territoires colonisés autour de Trois-Rivières et Montréal vers l'Ouest et le Nord pour établir des liens commerciaux avec les Amérindiens.

En 1645, la Compagnie de la Nouvelle-France, créée par Richelieu, cède aux colons le monopole des fourrures et l'administration de la colonie, mais c'est trop tard, car les revenus de la traite des fourrures sont pénalisés par le blocus des Iroquois de la rivière des Outaouais, porte de la route vers l'ouest. Seuls des coureurs de bois isolés et acceptés par les indiens vont pouvoir y accéder.

Jusqu'en 1710, un homme sur sept seulement peut espérer trouver une femme, pénurie encore plus marquée avant les arrivées de militaires et de filles du roi avant et après 1680, alors que dans l'intérieur du pays, les jeunes Français s'unissent rapidement à des femmes autochtones, capables de faciliter leur adaptation à la vie dans les bois1.

Le produit le plus important de la traite est encore la peau de castor, pour l'industrie du chapeau. Les colons sont tenus de vendre les peaux de castors et d'orignaux à la compagnie au prix fixé par le ministère de la Marine, même si toutes les autres fourrures sont vendues sur un marché libre1.

« Colbert souhaitait passer de la fraternisation et des alliances politiques à une véritable fusion des races et des civilisations, idée qui se heurte à des réticences: les canadiens craignent de perdre leurs privilèges, la toute-puissante église trouve que ses fidèles ont déjà suffisamment adopté de mœurs indiennes et le Roi lui-même ne voit pas d'un bon œil que les "sauvages" deviennent des sujets à part entière. Finalement, le gouverneur général Denonville démontre au ministre Seignelay le 13 novembre 1685 (peu après son arrivée) que l'on ne peut franciser les indiens », selon l'historienne Raymonde Litalien2.
Dès 1674, la Compagnie des Indes occidentales de Colbert s'efface devant la Ferme d'occident dirigée par Jean Oudiette et son ami l'homme d'affaires Charles Aubert de La Chesnaye, qui était le dirigeant local de cette compagnie. Il obtient le monopole des fourrures de castor, qui constituent la première richesse à l'exportation du Canada et l'interdiction des voyages de coureurs de bois, qui sera ensuite réglementé à partir de 1681 par le système des Congés de traite.

Quelques ordonnances royales et édits furent officialisés afin de réguler la course des bois. Entre 1674 et 1690 environ, il était formellement interdit de commercer dans les bois sous peine d'amende pour une première infraction et de condamnation aux galères pour une seconde.

En 1679, les marchands et négociants de fourrure de Montréal firent édifier un premier poste de traite, Fort Témiscamingue, pour favoriser l'activité des coureurs de bois3, mais se heurtèrent à des critiques de la part du pouvoir central, qui avait demandé de contrôler strictement leur activité.

En 1681, puis à partir de 1716 et jusqu’à la fin du régime français, un système de congés de traite fut instauré dans le but de réduire le nombre de coureurs des bois engagés dans la traite, mais aussi pour en tenir un registre officiel. En 1681, chaque coureur de bois installé dans le "bas-pays", c'est-à-dire dans la vallée du Saint-Laurent, n'avait plus droit qu'à trente voyages en canots par an4 à l'intérieur du "Haut-pays", dans la forêt sauvage.

Arrivé en 1685, le gouverneur Jacques-René de Brisay a un ordre de mission très clair, "mettre fin à la paix honteuse avec les iroquois" et fait appliquer très strictement la nouvelle règle, en dénonçant des jeunes canadiens "débauchés, indisciplinés, sans respect pour l’autorité" en préconisant d'en expédier en France dans des régiments permanents.

En 1696, face aux difficultés à résorber les stocks4 et aux nouvelles critiques de la Cour à Paris, le nombre de voyages fut encore restreint à zéro et réservé aux amérindiens.

Toutefois, ces Congés de traite étaient vendus par le gouvernement colonial et achetés en bloc par les marchands, commerçants et membres de la classe dirigeante ayant des intérêts dans la traite des pelleteries, qui les redistribuaient parmi leurs « collaborateurs » sans les tenir au registre. Cette légitimation créa la seconde génération de coureurs des bois : les voyageurs.

Parmi les coureurs des bois connus, citons : Étienne Brûlé, Louis Joliet, Médard Chouart des Groseilliers, Pierre-Esprit Radisson, Jean Nicolet, Alphonse Dedans et son fils Paul Guillet, Jean‐Baptiste Cuillerier, Jacques de Noyon et La Vérendrye et Paul Provencher.

samedi 18 janvier 2014

Bonne année! Happy new year!

Nous avons reçu les vœux de la part des Scouts Musulmans de France, avec qui nous avons campé l'année dernière.
Bonne année à tous les Louveteaux, Louvettes, Éclaireurs et Éclaireuses,
Vos responsables :D



Created with flickr slideshow.